mardi 1 août 2017
Rien de spécial
Il me dit que j'ai été l'amour de sa vie
Rien de spécial
Il m'a aimé à sa façon
Rien de spécial
Ma tête et mon corps ne lui disent pas merci
Il m'a rendu hystério-ironique
Et je pleure mon araignée
J'ai fuit j'ai mis un terme et j'ai raillé
Puis j'ai fait un pas en avant et je suis ridiculisée
Mes secrets sont dans mes yeux qui se fatiguent
Mes envies sont enfouies dans les lignes de mes mains
Mes tourments sont mes cheveux blancs qui frisottent
Rien de spécial
J'ai des intentions, j'ai un métier, j'ai mon argent
Rien de spécial
J'ai des souvenirs, des images, des mots
Rien de spécial
Tes obsessions et tes fantasmes me laissent pantoise
Je t'ai rendu amer
Et tu pars te promener pour prendre l'air
Tu m'as suivi tu m'as harcelée et tu m'as insultée
Puis tu as remballé ta fierté et tu as multiplié les rencontres
Tes tourments sont dans tes yeux qui se fatiguent
Tes envies sont enfouies dans les lignes de tes mains
Tes secrets sont tes cheveux blancs qui partent en épis
mercredi 3 avril 2013
Prête à l'amour / toujours sans destinataire
Je me prête à l'amour
Je suis prête
Jusqu'aux chevilles
Mais je suis
défraîchie
empâtée
surprotégée
Alors on me prête deux, trois centimes
mais moi j'voudrais un beau billet de vingt
pas remboursable
inévitable
parce que je suis prête
Je suis prête à aimer
Alors, prête moi ton attention
pour de bon
exclusivement par amour
dans toute sa gratuité
Mais je suis
défraîchie
empâtée
surprotégée
vieillie
et redoublée de capitons
Prête moi ton amour
pour que je le le caresse et l'entoure
Prête moi ton amour
pour qu'il s'écoule
Je me prête à l'amour
Je suis prête
Jusqu'aux chevilles
pas remboursable
inévitable
exclusivement par amour
dans toute sa gratuité
Je me prête à l'amour
Je suis prête
Jusqu'aux chevilles
...
La défaite laboure mes intestins
alors que je souhaiterais plaire
mon foyer sonne creux
pourtant tout est en place
et je les voit tous ils sont là,
les crayons, les feuilles, les images,
mon assiette, mes chaussures,
ma chaise, mes peaux mortes
je n'ai plu à personne
je n'ai pas su me faire aimer
je ne sais même pas pourquoi
j'avais décidé de ne pas me plaindre
de ne pas réagir en enfant frustrée
et puis la solitude revient
j'ai l'impression d'avoir sur moi des ventouses qui ne prennent plus
que mon plastique a grillé que mon enveloppe a dégénéré
je suis le passé et c'est la sidération
je me sens abandonnée ... comme toujours
comme j'écris je dépose cette plainte
pour la regarder en face, l'affronter, qu'elle passe
comme mon passé
mardi 2 avril 2013
mollepeau
mollepeau est cette bonne copine
elle se laisse faire, elle s'ouvre et dégouline
en secret elle accueille un nouveau copain sur le passage
pour guérir mollepeau, reçois ces cadeaux
je te veux dans ma peau
ma mollepeau est bien peu fidèle sous tes reins
je te veux dans ma peau
mollepeau aime ton crâne entre ses mains
je te veux dans ma peau
si tu viens mollepeau se tendra se courbera et se pliera à tes désirs
si tu viens t'abandonner tu seras accueillis pour le plaisir
mollepeau est faite pour l'amant qui sait la trouver
mollepeau est faite d'émotions qu'elle veut se déclencher
si tu sais être léger sincèrement tu seras l'amant du moment
si tu sais ménager délicieusement tu seras cet excité viril que j'attends
je te veux dans ma peau
ma mollepeau est bien peu fidèle sous tes reins
je te veux dans ma peau
mollepeau aime ton crâne entre ses mains
je te veux dans ma peau
pour rassurer mollepeau, reçois ses baisers
je te veux dans ma peau
ma mollepeau est bien peu fidèle sous tes reins
je te veux dans ma peau
mollepeau aime ton crâne entre ses mains
je te veux dans ma peau
...
je vois la vie comme un collage
la colle dans le dos
les éléments viennent se rencontrer
plus ou moins maladroitement
la découpe permet de faux raccords comme d'illusoires accords
des mains me caressent pendant que mon coeur est en résidence secondaire
le bouton que je tiens entre mes lèvres n'en finit pas de s'émouvoir
et je rêve d'une île de tendresses pornographiques quand je te retire ton teeshirt
...
mercredi 14 novembre 2012
solcom
j'éprouve cette solitude
j'en constate les premiers effets
20 ans, perte de l'innocence
30 ans, perte d'un parent
40 ans, perte de cheveux
perte par dizaine, des dizaines de kilogrammes
je suis mainstream dans ma solitude
j'éprouve comme beaucoup auparavant
la perte du temps
la perte des dents
ce que je consomme je le dégorge
ce qui m'assomme je le forge
ce que j'ai craint m'atteind
la solitude
altère
j'ai connu mes premiers effets néfastes
ces longues heures de paralysie
ces fourmillements dans les membres
les traits du visage qui tombent
et
les
cheveux
qui
s'en
vont
comme
ils
dé
gou
li
n
nn
nn
ent
mercredi 28 décembre 2011
Débutant/en 1994
"Fête faite, fête défaite. Sale bête!
Salle défaite des fêtes faites d'effet de sale."
"Guêpe, puce, mouche, mite.
Je n'ai guère pu me moucher vite."
"Geycofourmicarabe avec mon voisin."
"Les élitres dans un litre de mitres et
des coléoptères collés à même la terre.
Et puis s'enterrent pour aller voir leur mère
amère dans l'amertume de la mer."
........."Je crois à la périodicité
..........Je crois aux phénomènes du hasard
..........Je ne crois pas en grand chose
..........Je ne crois pas en moi
..........Je crois aux pouvoirs des animaux.
...Si!!! Je crois en la nature!
..........Je crois en la chimie
..........Je crois au ciel, aux nuages,
..................à la mer, aux plantes,
..........Je crois aux microbes!!!!
Je crois aussi les gens qui sont plus grand que moi."
.
te laisser m’enlacer /me laisser te lasser
Attachée à toi étranglée par ton existence mordue de ton histoire
vu tes astuces compris tes manigances
me suis laissée faire t'ai accepté
cru en toi par envie non par solitude
te laisser
m'enlacer
me laisser
te lasser
ton mal de dent
mon mal dedans
mes maux cinglés
tes mots cinglants
revenir à soi oublier ta voix
repartir sur nos chemins
ne plus rien se dire
trop d'envies d'être enlacée
t'as lassé
après avoir pleuré
tu vas me manquer
Dommage pour moi
Hommage pour toi
Do you read me ?
c'est un message qui n'a plus de récepteur
Je pense à toi
bien souvent
Je garde en mémoire
les souvenirs de tes mots
de tes idées dont je me sers parfois
J'entends encore ta voix
et je soupçonne
ce que tu pourrais dire
Do you read me ?
c'est un message qui n'a plus de récepteur
tu peux compter sur le souvenir que tu as laissé
à mon grand regret il n'y a pas de réciproque
Dommage pour moi
Hommage pour toi
j'essaye de transformer le désamour
ça me donne envie de m'améliorer
Hommage pour moi
et d'être un peu plus aimable
Dommage pour toi
descente en rappel-tu me manques
Je garde de la tendresse pour toi, John
Je baisse les yeux quand
je pense à ta gueule
Je n'en reviens pas : nous ne nous connaissons
plus
Tu étais pourtant là devant
moi ce printemps...
Tu as fini hélas de m'explorer et d'exploiter
notre combinaison
Il n'y a plus rien de ton côté et tu as tout dit
Je suis déçue maintenant
te croiser m'a émue
Je suis brisée à présent
tellement douloureux de mettre un terme
Tu as détourné ton regard
tu as été déçu
Tu baisses les yeux
maintenant tu m'entends "gueuler"
Tu gardes ta tendresse pour l'inconnue que tu attends
une autre
écrire m'apaise
je prendrais le temps pour que disparaisse ma déception
je ne piétinerais pas les moments passés avec toi
" nous sommes perdus dans l'infinité du temps et de l'espace"
je suis moche de tout ça
et je ne me console pas
il ne me porte pas dans son coeur
C'est la tristesse infinie
de ces souvenirs qui ont compté pour du beurre
c'est la désespérance inouïe
de cette personne qui a compté les heures
tu as pris mes émotions
et tu m'a rendu tes négations
Je t'ai tendu l'oreille
et je n'ai pas attendu la pareille
sans compter je t'ai tendu toute mon attention
maintenant
je ne veux plus aimer
je ne veux plus donner
je ne peux plus espérer
que quelqu'un me donne ses émotions
que quelqu'un fasse attention
c'est l'amertume qui me remplie
les relations sont des mensonges
c'est la déception qui me ronge
le précipice que je longe
Et si je restais seule...
L'autre n'est plus là
mon téléphone est mort
le vide intersidéral m'enveloppe
Au lieu d'attendre ma délivrance
ma magnificence
au lieu d'espérer m'enfouir dans ses draps
ses bras
J'entre dans mon calvaire
j'allume ma lampe torche et me guide
je gonfle ma poitrine et pointe mon nez
Mes rêves de réalité sont envolés
je retrouve mon brouillard
coincé au fond du lobe
Je l'emporte dans mon sanctuaire
mes amours passés en haie d'honneur
de brouillard il devient même gouttelettes
alors plongée dans le marais de mes abandons
en guise de cérémonie
me voilà unie à mon seul ennui
Manque à l'abandon
Que manque-t-il ici?
Mon abandonnite!
Amanite falloïde je repousse
Poésie surréelle de l'intimité
Relation durable à l'abandon
Existence à la dérive
Envies surdimensionnées
Désirs incommensurables
Mais que manque-t-il ici?
J'aime ça
et j'aime aussi ça
je suis comme ça
ça va dans tous les sens
sans que je n'aime ça
identifie-toi
incarne-toi
fais moi savoir
mais ne me retiens pas
Désir désincarné
et ta réalité?
Ne sourie pas et puis le négatif on oubliera
CLIC
-t'es vraiment polenoroïd!
l'amour en vain, sans amour je vous dit!
-je suis négatif dit-il
-pour l'amour? je suis négatif...
-L'amour avec toi c'est négatif dit-il
CLIC
Une photographie d'un instant avec elle
et c'est le négatif de l'instant qu'on oublie
J'aime ça
et j'aime aussi ça
identifie-moi
incarne moi
fais moi savoir
désir désincarné
le négatif on oubliera
Je regarde mes pieds
je mets des pantalons qui s'élargissent en bas
on parle des 'pattes d'éph' généralement
là pour mon pantalon il s'agit vraiment de ça
c'est pas le jean hippie, c'est pas celui là
le mien il est noir, dans un tissu plus épais,
comme un pantalon de tailleur
c'est vraiment un pantalon pour éléphant
je ne me dis pas que je suis éléphant man
je dis que mon corps est comme celui d'un éléphant
il est lourd mais il est aussi très ancré au sol
une sorte d'assise
je pensais à mon 'centre de gravité'
je le situe au niveau du bas des hanches, à l'intérieur
mon centre est pratiquement situé là où est installé la cavité qui sert
à enfanter
collé aux longues tuyauteries de transit
c'est mon deuxième cerveau
c'est de là que part ma démarche, mon maintien
voilà à quoi je pensais lorsque j'arpentais les espaces d'exposition
ceux-là même que je parcours presque chaque jour
une architecture flexible dans laquelle j'essaye de me fondre
bien péniblement et désespérément moi toute sombre devant ces murs
blancs
c'est là ma gravité finalement!
Habitudes des inconnus
Dans ma vie j'ai connu des hommes
je sais leurs vies leurs habitudes leurs idées leurs envies...
Je sais comment ils se lèvent le matin avec leurs têtes toutes froissées avant le café
Je connais par coeur les trajets qu'ils font pour se rendre à leur travail
Je peux refaire leurs gestes et me rappeler leurs dos en position assise à mon bureau
Je connais leurs heures, leurs lieux de vacances, et comment ils rangent leurs porte-feuilles
Je sais tant de choses et leur intimité dévoilée sous mes yeux amoureux
je sais qu'en ce moment il a fini sa bière et il se brosse les dents... il va prendre son journal pour lire les nouvelles du monde avant de s'endormir
je sais très bien qu'il a la garde de ses enfants cette semaine et qu'il va les emmener dans ce parc d'attraction samedi
je sais qu'il a pris sa voiture pour faire les courses en grande surface mardi pour aider ses parents et qu'il va manger avec eux pour discuter avec sa mère de ce qu'il ressent pour sa nouvelle copine
Je sais qu'il se lève à midi qu'il prend un café en terrasse et qu'il prend le travail à 16h jusqu'à 1h du matin
je sais qu'il se fait des tartines au fromage fondu le soir avant de se faire un bang
je sais qu'il est parti en balade et qu'il peste sur l'humanité pendant sept heures de suite et qu'il rentrera à la nuit
Il a pris la table de mixage pour la rendre à son pote et ils vont jouer et composer toute la soirée
Je le sais et ce sont mes secrets
les secrets partagés qui ne le sont plus désormais
comment peut-on aimer et oublier tout ça
tout ce que je partageais et dont j'avais envie
m'a été retiré brutalement
ils ont déjà tout oublié et ne m'ont plus rien demandé
j'ai gardé leurs photos avec leur bouille de quand ils étaient petits...
ils sont venus ils sont repartis
je les ai aimé alors je les connais pour la vie
Dans ma vie j'ai connu des hommes
je sais leurs vies leurs habitudes leurs idées leurs envies...
Solitaire expert
Je n'ai pas envie d'être amoureuse
je ne veux pas partager mon temps avec l'être aimé
je ne veux pas partir en voyage avec lui
Je ne veux pas qu'il me regarde
je ne veux pas qu'il me donne son avis
je ne veux pas le prendre par le bras
je ne veux pas chuchoter à son oreille
je ne veux pas qu'il me caresse les cheveux
je ne veux pas qu'il m'aime
mais qui peut croire à ça!!!!!
.
dimanche 15 mai 2011
Mauerpark / Berlin et mon premier jour d'école
j'ai récupéré ce petit carnet rouge de l'amour
j'ai repris les deux livres d'amitié de Marion Güldenhaunt
Quel soulagement d'être allée à Mauerpark ce dimanche
J'ai rapporté des sourires et des yeux qui brillent
des têtes atroces et des poses déséquilibrées
J'ai gardé ce photomaton et j'ai glissé dans ma sélection ce polaroïd orangé
J'ai même volé les deux diapositives
sur l'une d'elle un homme sourit il me fait penser à F
J'ai acheté tout le classeur des négatifs de cette famille
Quel soulagement d'être allée à Mauerpark ce dimanche
J'ai bu ma bière au soleil et suis repartie satisfaite
Je reviendrais à Mauerpark pour retrouver des trésors d'humanité
j'ai trouvé des images de son premier jour d'école
J'ai gardé ce photomaton et j'ai glissé dans ma sélection ce polaroïd orangé
j'ai repris les deux livres d'amitié de Marion Güldenhaunt
J'ai bu ma bière au soleil et suis repartie satisfaite
mercredi 11 mai 2011
Résidus
Résidus du sentiment amoureux/ toujours embuée
Se souvient-il d'une baleinecette vieille rengaine
Le souvenir d'une fille perdue
comme une larme de ciguë
Bavardages humides
Discours fantasques
Cétacé de souvenirs
Désirs d'attentions réitérés
Mémoire neuve en faillite
Poison d'eau de mer
Bavardages fermentés dans le malt
Monologues et dizaines de morsures
Fragile et costaude/ autoportrait
La solitaire.
Elle est consciente de son impatience.
Elle gère, elle ralentie, elle anesthésie...
La démissionnaire.
Elle est sensible à la lumière.
Elle cache, elle évite, elle minimise...
La frustrée.
Elle est remplie de contradictions
Elle articule, elle mâche, elle gesticule...
La moche.
Elle est sans cesse en train de s'excuser
Elle détonne, elle déborde, elle dérange...
Elle est sans mot.
Consonances / rêveries modernes
Regard insistant sombre sensualité
Regards heureux reconnaissance bienveillante
Regards et paroles échangées entre-deux entrainant
Aventure à portée de regard
Aventure du dévoilement pudeur et éclat
Aventure en voiture!
moments ressentis comme fantasmés
je n'ai rien vécu
moments passés oubliés
je n'ai plus rien à vivre
rimes perdues / vanité
Mes cheveux tombent depuis des heures
quand je me regarde dans le miroir
je vois bien que mes pores s'encrassent
Je suis souvent cette fille perdue
que du gâchis, des peurs et des fuites
Demain je me coifferai
puis je me brosserai les dents
Je vais sortir, ça ne prendra pas des heures
je n'irai pas loin ça sera avant le soir
je vois bien que tout me lasse
Je suis souvent cette fille perdue
que du gâchis, des peurs et des fuites
Demain je m'habillerai
puis je me brosserai les dents
Je suis souvent cette fille perdue
que du gâchis, des peurs et des fuites
Mes cheveux tombent depuis des heures
quand je me regarde dans le miroir
je vois bien que mes pores s'encrassent
mardi 24 mars 2009
Un tas de
J'étais mortelle plus qu'à
l'accoutumée lorsque je recevais ce coup de massue
J'étais pendue à mon téléphone et n'en croyais pas mes oreilles de fille perdue
Était-il exceptionnel d'attendre réconfort et de demander grâce résidentielle
Pour me résoudre à mon inconfort il fallait que je soies si incirconstancielle
Délivrée du bourreau guérie du commando je pouvais me défaire de ma peau
Enivrée de récits abattue par autant de railleries il me devait sa vie et son repos
un cas de qualité
un tas de banalités
qualifiée de tas
bananée c'est le cas
cavité décalée
en réalité menacée
alitée et décapée
un cas de qualité
un tas de banalités
-
vendredi 5 décembre 2008
Et moi, ce nouveau moi tu l'aimes?
je promet d'être moins soumise au regard de l'autre
je promet d'aller quelque part où je ne suis jamais allée auparavant
je promet de faire une chose inédite et à cette occasion de dépasser mes peurs ou mes à priori
je promet de favoriser l'expérience plutôt que la convenance
je promet de vérifier que je choisis toujours de faire ce que j'ai vraiment envie de faire
je promet de faire l'amour avec passion, envie et avec l'émotion toute pure et naïve d'une jeune fille malgré tout
je promet de ne pas faire mon âge
je promet d'adresser la parole et de dire un mot aimable à quelqu'un que je n'aime pas à priori ou avec raison
je promet d'équilibrer mon jugement sur moi
je promet de moins refuser les invitations à sortir que l'on me fait
je promet de moins me commenter et de vivre et d'agir sans me comparer à autrui
je promet d'affronter avec courage les infidélités de mon corps
je promet de garder le silence
-
mardi 4 novembre 2008
La liste
inutile
inapproprié
incohérent
insuffisant
inexistant
un sentiment amoureux
pas à la bonne place
pas constructif
pas attractif
Ta logique imparable te protège
Tes paroles crues te distinguent
Tes réactions propres t'innocentent
envie idéale d'une personne qui soit quelqu'un
besoin vague de quelqu'un qui ne soit personne
Mon dramatique imaginaire t'exaspère
Ma transparence émotionnelle te dévoile mon inconsistance
Mes larmes provoquent ta désinvolture
_
vendredi 31 octobre 2008
végétale
Je suis une coquille vide?
Une mauvaise herbe?
Au début j'avais tout : deux bras deux jambes une tête, j'ai su parler et marcher assez vite , j'avais envie de m'exprimer et j'ai écris j'ai dessiné, j'ai suivi les cours et j'ai grandi ...
Tout avait pris en somme ... une bouture qui prend quoi...
et puis il a fallu se rendre à l'évidence je ne donnais rien ...
pas de fleurs pas de fruits...
VÉGÉTALE
sur l'étale de la vie je végète ,
j'étale mes larmes et c'est fatal
On va m'arracher c'est sûr...
Je suis trop voyante trop massive
je n'ai pas de grâce
je ne ferai pas partie du bouquet
VÉGÉTALE
ma dimension léthale me prive d'éclat
je végète et je larme à grand flot
ma sève est inféconde
je suis une végétale
et on va bientôt désherber par ici
-
samedi 11 octobre 2008
idéal hirsute
rien ne me satisfait pleinement,
personne surtout.
je suis à l'interieur de moi bien cachée,
bien en secret et les autres voient ce qu'ils veulent de moi
mais surtout pas ce qui est précieux en mon sein,
dans mon labyrinthique intestin...
Qui?
Qui a découvert? qui a lu dans mes dessins? qui a vu?
c'est trop demandé sûrement, c'est trop direct, violent,
et exclusif aussi, trop engageant
et pourtant je ne veux que le doux, que le voile léger, que l'épidermique....
-
Rêveuse
psychosis
Une quasi psychotique dite lisse jouait l'intimité amoureuse
elle jugeait toute réflexion venant de son amoureux comme un abandon
se noyer dans un verre d'eau
c'était la monstrueuse comédie de l'émotion
distanciation responsable mais innocente
je vis dans une monstrueuse comédie et je suis perdue
je n'ai aucun intérêt à mes yeux
je me suis inventée une personnalité
m'éloigner de ce que j'espérais:
le voir enthousiaste à mes côtés, les mollets gonflés à la Bérarde.
-
le temps passe et me dépasse
Le temps passe et me dépasse
Des rencontres sont des souvenirs
Des sons et des senteurs sont mis en mémoire
Des paroles et des lieux gravés dans l'imaginaire personnel
Ces aventures construisent mon histoire
et lorsque je ne ferai plus partie du monde
ces saynettes du privé ne seront plus
Fragiles émotions
Instants Fugaces
rien ne dure
rien n'est sûr
je retourne dans mes brumes
il y a toujours ce nuage attaché à mon occipital
mes yeux bien noirs et mes sourcils froncés
sans lui ... c'est le nuage qui s'accroche
ce sont les brumes et dans mes yeux le voile des étoiles ...
-
domination consentie
Je passe des heures en moi où je regarde les yeux vides
les objets qui composent le décor de ma chambre
et je ressasse les mots prononcés face à moi
J'avance par des associations d'idées
et je remonte le temps en me rejouant les scènes de nos échanges mordants
Je me cherche encore et toujours
pourtant ma vie intérieure est grande
ma sensiblité est en éveil
Je dois encore patienter
apprendre
le but de ma vie
je ne suis toujours pas maître de mon navire
Je prend la barre parfois
mais il y a trop de capitaines aux commandes à la fois.
-
AÏe
Mes os plient
Mes égoûts les aspirent.
Mon crâne se fissure
La colonne me dé-ligamente
Toute la peau de mon dos est brûlée
et mes désirs ont crâmés avec...
Vertèbres déplacées
Squelette désormais calcifié
Des objets non identifiés ont parcouru mon ventre
des lambeaux pétrifiés en sont le témoin
Invités en premier lieu comme célébration d'une union magnifiée
Hélas
des offrandes une fois nées devenues mortes
j'échaffaudais en mon sein les plus pures merveilles
Maintenant les bras me tombent tant je me suis trompée de maison
ma condition l'a provoqué et ma raison l'a supprimé...
Evaporée après ébullition, je suis anéantie.
-
jeudi 14 août 2008
En parties/ robes
je ressens trop, je suis submergée
et je suis en parties
c'est comme si j'entendais les plaintes
et les grincements de dents des autres,
empathie, épatée, en pâté oui!!!!!
je ne sais plus me retrouver
tout m'atteind
la solitude de mon autre
inassouvissement et frustration
trop d'empathie
et je suis en parties
Je suis un homme/ delicatvomit
je déverse mon malheur par paquet de douze ou treize
sur des pages qui se rendent lisibles
pour des femmes à parenthèses
je suis un homme émotif et pas risible
je déverse mes larmes par baquets trop lourds
sur des papiers qui se veulent illisibles
pour des femmes qui écopent à leur tour
Pfjkkjghjkkll???/ la raie au milieu
J'invente des mondes chaotiques où je suis la maitresse de maison , quand mon tempérament aura rejoins le salon et que mon caractère sera à la cave. Mes invités sont autour de moi et ils lèvent le doigt pour que je leur donne la parole.
J'invente des mondes d'expressions
J'invente des mondes et des mondes...
Je suis un homme loin/ c'est bonbon!
Je suis une femme de coin
Posée, bras croisés, entre l'armoire et le lit, mon corps refroidit
je suis un homme sans femme
je suis une femme lointaine
je suis une vingtaine de femmes que les chaines ont refroidit
je suis un homme en quarantaine, c'est ma lourde peine
Je suis un homme loin
Je suis une femme de coin
Corps surnaturel
je l'alimente avec des peignes, des bigoudis, des hachoirs...
Je le repasse à l'eau chaude
Je l'habille avec des sarcasmes et des plaintes
Et je le sors tous les soirs à la tombée du jour, juste après les chiffres et les lettres
Sympathique et élastique, mon corps est surnaturel
Je perds mes épines en hiver
Je refleurie au printemps avec une corne supplémentaire
J'écris des textes surréalistes
et mon vaisseau va venir me chercher tout à l'heure
Congés maladies/ ambiance feutrée
je prends mes congés et je crois que je vais même m'allonger...
Danse malade/ les congés maladies 1
c'est un peu la Malaisie
mal assis et mal à l'aise
m'en fous, j'ai des impulsions, des sauts de cabri
et des tréssautements comme des guilis de maladie
Il ne reviendra pas haha!!!!chouette!!!/ bonne dame
il ne reviendra pas,
...lui non plus,
et celui ci encore moins...
ils ne reviendront pas c'est certain
et elle?
la naïveté? reviendra-t-elle?
c'est pas évident! et la candeur?
mes amours sont parties, elles sont bien loin.
Loin de moi...
j'ai mis de la mort aux rats autour de moi comme repoussoir
et ainsi tout ça restera
...loin de moi.
Rencontre/ couple décalco
rencontre chanceuse
rencontre en danseuse
ton bassin fait des moulinets
tes mollets te font grimper
ta langue me fait de l'effet
tes dents me font trembler
Pas facile/ chapeau
des papiers gras qui trainent sur le plancher de ma boite cranienne
des influx piquant nerveux qui se glissent le long de mon système lymphatique
des idées bien noires qui traversent péniblement le pont de ma rivière lacrymale
des tonnes de cheveux suicidés sur le rebord de mon fidèle lavabo
et des hématomes qui scintillent et varient selon la lumière de ma retraite
Pas facile
Sous coûte que coûte/ famille décalco
mais hier la soupe cependant soutenait
que sous peu tout tuteur en souperait coute que coute
alors mange ta soupe et soupire! sous entendait-il
dessous? tiens! voilà coupe le!
de soutien il ne m'a pas été ... et pas de esse à l'impératif du tutorat
pire! je suis sous la coupe et rien ne tiens!
soulagée? _coupez!
Fanta(o)smer/ marine
ma langue la guirlande
landes et martyrs
partir et languir
landes et vrombir
billes doucereuses
en longueur et intensité
m'émerveiller encore plus
partir sous ta langue
rêver de s'agrandir
langue et bandes
cristal bave ravir
sur languir et sur ma poitrine
t'entendre jouir
fanfaronnes tant que tu voudras
papilles renfermées je te tiens.
mercredi 13 août 2008
Grand désorde et grandir/ écorché vif
le grand désorganisé
j'ai posé ma veste là
et mes chaussures ici.
Mes ongles sont accro,
chez moi tout se bascule.
Mon critère s'envole.
Les ténébreuses s'engagent.
Je fermerai les paupières
et à la dernière seconde,
je serai née.
La politesse/ famille décalco
personne dit-il
toi-même dit-elle
Un impère de janvier 2002
J'ai senti une main sur mon épaule, j'étais là debout face au trou et ils faisaient descendre le cercueil...
mes yeux regardaient mais je n'étais pas là une sorte d'illusion d'optique le trou s'avançait vers moi d'ailleurs
ma mère était à mes côtés mais droguée elle ne disait rien elle était ailleurs également... finalement il s'agissait bien de la main de mon frère qui se tenait derrière nous...
Je ne voulais pas voir, ni admettre, j'avais de la colère, il est mort au début de sa retraite , la maison pas finie de payer, il ne nous a pas dit aurevoir, il n'a rien dit, la veille il m'avait fixé droit dans les yeux et j'avais compris. La cérémonie était une mascarade.
les textes pseudo religieux déclamés m'étaient étrangers et vulgaires(on avait demandé un truc minimum vis-à-vis de sa famille à lui, ses soeurs notamment et puis mon frère avait écrit un texte et quelques textes païens plus adéquats...) Il était la dedans dans la boite, les fleurs sur le couvercle étaient outrancières.
Rien ne correspondait à ma douleur, rien de personnel, tout est simulation ici.
Et puis ils sont venus ah les cons! ils sont venus boire un thé chez nous les belle-soeurs en fourrure, celle là Jeanine toute fripée faussement élégante, un tableau expressionniste allemand dans toute sa noirceur, ces gens qui parlaient sans rien dire, c'était atrocement pénible, j'avais la rage. Quelle saloperie!
Une apres-midi une voiture m'accroche en reculant et mon phare se brise, apres constat j'ai dans l'idée de demander conseil à mon paternel... merde...
Dans mes rêves il est revenu sanguinolant, affaibli comme au temps de sa maladie mais je rêvais qu'il revenait après son enterrement et qu'il avait survécu à sa mort, il le disait lui même...